A l’heure de la fermeture du 1er rendez-vous européen des professionnels de l’élevage, les organisateurs ont retrouvé le sourire grâce à un bilan moins catastrophique qu’annoncé. 72 000 visiteurs ont été finalement accueillis cette année soit une baisse de « seulement » 17% de la fréquentation par rapport à l’édition précédente. « On a craint le pire » explique Fabrice Berthon, le commissaire général du SOMMET DE L’ELEVAGE. « Les bovins sont l’essence même du SOMMET et leur absence totale à cause de la FCO (une première en 24 éditions) est un véritable manque pour notre événement. Cette situation ne doit plus jamais se reproduire » insiste t’il. « Cette édition ne sera pas le meilleur millésime mais vu le contexte économique et sanitaire de l’élevage, le SOMMET aura finalement bien résisté » renchérit Jacques Chazalet, Président du salon. Côté exposants, la satisfaction est aussi de mise en général avec un volume d’affaires qui n’aura pas trop pâti de ce contexte difficile. « Le SOMMET DE L’ELEVAGE a des bases solides et nos 1400 exposants ont bien compris qu’ils pourraient quand même faire des affaires. Malgré la crise économique et sanitaire, les éleveurs ont la volonté de préparer l’avenir, sans occulter les difficultés, en investissant, en innovant. Les premières remontées de la part des exposants, en particulier de machinisme, sont plutôt positives. Si la baisse des contacts est une réalité, la qualité de ceux-ci serait en progression, ce qui est bon signe » poursuit le président du SOMMET. Quant à la légendaire convivialité de l’événement, elle était au rendez-vous et a permis à tous de passer, malgré tout, cette 24ème édition sans trop de dégâts. International : un bilan positif Roger Blanc, le Président fondateur du SOMMET et désormais en charge de son développement international vient de passer 3 journées intenses : « nous espérions une forte augmentation de nos visiteurs étrangers. Au final, ce sont près de 3 600 internationaux de plus de 75 pays qui auront fait le déplacement à Clermont-Ferrand, soit une légère baisse de moins de 10% par rapport à 2014 ». Malgré tout, de nouveaux pays étaient représentés comme l’Ouzbékistan, le Kosovo, l’Estonie, la Finlande, le Costa Rica, Panama ou encore l’Arabie Saoudite. « Beaucoup de délégations en ont aussi profité pour acheter de la génétique française (semences de races bovines laitières et à viande mais aussi ovines et caprines) et du matériel agricole ». Les visites d’élevages, largement renforcées pour l’occasion, ont permis de compenser, en partie, l’absence de bovins sur le site et de garder une bonne dynamique. Les visiteurs internationaux, très satisfaits du programme qui leur était exclusivement réservé, ont ainsi pu découvrir les cheptels dans leur environnement avec pas moins de 52 visites d’élevages proposées (un record mondial !) grâce à la mobilisation des éleveurs et des organisations professionnelles. Un bilan en demi-teinte pour le pôle ovin Malgré un contexte sanitaire difficile avec seulement 60% des animaux présents, la fréquentation du pôle ovin reste identique aux autres années. La volonté affichée des organismes de sélection raciaux était d’être présents, ceci pour 2 raisons : montrer l’excellence de la génétique ovine française et maintenir un moment privilégié d’échanges avec les acheteurs nationaux et internationaux. Les races n’ayant pas vu venir au SOMMET DE L’ELEVAGE ont pu néanmoins bénéficier d’une belle visibilité auprès des visiteurs internationaux grâce aux nombreuses visites d’élevages organisées. Pour la première fois, le pôle ovin a permis de faire découvrir des chiens de bergers avec la présentation des races canines pastorales françaises. Cette année, l’accent a par ailleurs été mis sur l’innovation pour montrer aux jeunes générations que la filière ovine est une filière moderne et dynamique. Pour Michèle Boudoin, Présidente de la Fédération Nationale Ovine, il s’agit donc d’un bilan en demi-teinte mais rempli d’espoir « Nous sommes reconnaissants aux éleveurs d’avoir fait des efforts pour maintenir les présentations animales malgré tout. Nous avons pu montrer que nous étions en capacité de nous adapter ». Le pôle équin, un pôle très fréquenté Toujours très fréquenté par les visiteurs, le pôle des équins a rassemblé 330 chevaux et 120 éleveurs représentant l’ensemble du territoire du Massif central. La restructuration du site a donné entière satisfaction avec une circulation très fluide du public et des animaux et une meilleure visibilité des présentations animales et des concours. Pour Gilles Gapihan, Commissaire Equin, le bilan est plus que positif « Avec de nombreuses présentations animales et une très haute qualité des concours, le public était en nombre et les rings ne désemplissaient pas ». Prochaine édition : 5-6-7 Octobre 2016 Après une édition 2015 perturbée par la FCO, les organisateurs se projettent déjà sur 2016. « Notre ambition pour 2016 est d’être encore meilleurs ! C’est pourquoi la 25ème édition du SOMMET DE L’ELEVAGE sera un anniversaire important qui verra le retour de tous les concours bovins viande dans la salle de spectacles du « Zénith d’Auvergne », magnifique écrin qui accueillera également le concours national de la race Charolaise » conclut le Président Jacques Chazalet. De quoi donner encore une dimension supplémentaire à l’événement.
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